Burundi : Une religiosité qui risque de faire des victimes

Burundi : Une religiosité qui risque de faire des victimes

3 Juin 2023, Bujumbura (Gako news -Blog) Ferdinand Pongo est entré dans une chambrette de prière depuis septembre 2022, depuis son arrivée au Burundi, soit 10 mois en ce début du mois de juin 2023 mais sa santé se détériore.

C'est à la 1ème avenue No3, quartier Bukirasazi, une veuve et un pasteur se sont constitués en spécialistes d' exorcisme. Ils prennent des gens en otage en leur promettant une guérison promise par Dieu. Ces '' malmenés '' ne sont pas permis de parler avec d"autres personnes sans la permission de ces deux ''pasteurs'' dont l'un est étudiant. L'une des victimes est un certain Ferdinand Pongo, un américain d'origine congolaise, lui aussi pasteur à African Ministries, USA Ayowa.

À l'intérieur de la chambrette, difficile de prendre une photo car le 'Dieu guérisseur de la chambrette remplie de matelas et bibles déposés sur une natte modèle HCR '' ne permet pas la prise de photos, les règles de la maison''a murmuré l'un de ces '' exorcistes ''. Ferdinand Pongo est entré dans cette chambrette depuis septembre 2022,soit 10 mois en ce début du mois de juin 2023. La veuve avait décidé de le transférer dans une autre chambrette de prière en province Muyinga mais après ils sont retournés  à Bujumbura. Pour maintes reprises, les membres de sa famille étaient venus au Burundi pour s'enquerrir de la situation du leur mais en vain. Ce vendredi 2 juin 2023,

la délégation de la famille soutenue matériellement par l'épouse de Pengo venue de Bukavu en RDC

est parvenue à pénétrer dans la chambrette de prière ou se trouve Ferdinand Pengo et dont les frais de loyer reviennent à ce demandeur de prière, selon mes sources. Celles-ci disent que des dollars tombent mensuellement dans les mains de ces pasteurs en provenance des Etats Unis.

La santé de ces exorcisés constitue un SOS. Il y a l'idée de penser que Ferdinand mange à l'ordre de ces '' exorcistes'' qui, selon les voisins, soutiennent de l'argent de ces'' demandeurs de prières ''. Très éloquents, ces pasteurs sont parvenus à convaincre Ferdinand que toutes ces activités seront programmées par Dieu. C'est notamment les dates de retour aux Etats Unis et celles de parler librement avec ceux qui lui rendent visite. Allongé sur un matelas, Ferdinand croit sa guérison dans la consultation entre les pasteurs et Dieu, du moins à en croire ses expressions sorties difficilement de sa bouche en langue Kiswahili

: ni Mungu tu, watanisaidiya.

Pour rappel, dernièrement le ministère de l'intérieur a libéré des personnes qui étaient enfermées dans des chambrettes de prière dans différents quartiers de la zone Kamenge.