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Saturday, April 27, 2024

Burundi: Vision2040-2060 au risque d'être simple slogan


Burundi: Vision2040-2060 au risque d'être un simple slogan.

Bujumbura, le 27 Avril 2024, Gako News (Blog) Parole et Actions pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités (PARCEM) lance un appel vibrant au Gouvernement, au parti au pouvoir et à la population de faire la sortie du document vision 2040 et 2060 un acte réellement fatidique car des paradoxes peuvent la transformer en un simple slogan. Elle propose ''un sursaut national de changement de mentalités et comportement gage de la réussite de cette vision''.

Dans une conférence de presse animée par la PARCEM ce vendredi 26 Avril 2024, Faustin Ndikumana, président de cette ONG locale, partant de la situation actuelle du pays, a fait savoir que
si certaines contradictions ne sont pas absolument levées, la vision Burundi pays émergent en 2040 et Burundi pays développé en 2060 restera un simple slogan. Regrettant que le contenu de cette vision n'est pas connue du public, Faustin a insisté que cette vision ne sera pas atteinte avec une légion de paradoxes au niveau des dirigeants qui semblent ignorer la PND 2018-2017. Il a rappelé les deux piliers de cette vision :

  • Bonne gouvernance, paix et réconciliation
  • Coopération et la mobilisation des ressources

Pour Faustin Ndikumana, le parti au pouvoir vient d'organiser une réunion qualifiée de fatidique pour déclencher une dynamique de changement de comportement pour que la solution de décollage économique soit une réalité mais au vu de la situation actuelle Parcem trouve qu'il y a risque de se décourager et à prendre la vision 2040 et 2060 pour un simple slogan car certaines étapes sont visiblement sautées.  

Pour justifier ce risque , il avance  plusieurs raisons:  Le contenu des  documents du PND et ceux de cette vision ne sont  pas réellement  connu du public , l'inflation qui reste galopante, le chômage qui  bat le record, les entreprises qui s'appauvrissent le jour au jour, les produits de première nécessité dont le carburant qui se ratifient, les entreprises comme Brarudi, Sosumo, Jiji Murembwe qui présentent des problèmes de fonctionnement suite au  manque des devises. Ainsi, ''s'il faut changer de comportement, il y a des contradictions qu'il faut absolument lever et sur lesquelles il faut agir pour aboutir à une volonté réelle de changement de comportement. On ne peut pas décoller sans avoir de trajectoires'', lance Faustin. 

''Ces documents ne sont pas exploités sciemment parce que si on les explore, il y aura des recommandations lourdes qui pourraient peser sur les autorités de les mettre en application'', dit-t-il. On ne peut pas décoller sans avoir fait la mobilisation des ressources'', ajoute-t-il.  La balance commerciale a été déficitaire depuis longtemps et ce n'est pas pour demain qu'elle sera équilibrée. On ne peut investir uniquement dans le café et l'avocat pour faire face aux problèmes actuels. Il faut accepter la transparence. Il faut que les institutions de l'Etat soient redevables car ''elles gèrent la chose publique dans l'opacité et sans contrôle et prennent des décisions gravissimes en matière économique ''. 

Le Burundi veut tendre vers l'émergence or ce n'est pas à ce niveau que le pays puisse se donner le luxe de se passer de l'aide au développement .On ne peut pas décoller alors qu'on ignore la recherche scientifique. Faustin propose au Gouvernement du Burundi de prendre des décisions qui se fondent sur des études et  aller s'enquérir  auprès de ceux qui ont déjà  réussi et ne pas s'enfermer dans sa tour d'ivoire. Sur ce, il faut accepter que le Burundi fait face à une pauvreté sans précédent. 

De la lutte contre la corruption, Faustin comprend mal pour quelle raison le Gouvernement du Burundi vient de supprimer la brigade Anti -corruption alors qu'il n'ý a pas un autre service qui puisse valablement la remplacer: '' il y a lieu de lutter contre la corruption en créant une autre forme de corruption''. Le document y relatif date 2011 et il n'y a pas de documents actualisés ce qui revient à douter qu'on ne peut pas s'engager dans un tel combat sans un plan bien établi. Faustin parle d'une justice ligotée qui opère sous des injonctions et le joug du parti au pouvoir au rythme de l'impunité et une solidarité négative. 

S'agissant du secteur privé, le gouvernement actuel opère par ingérence : vouloir  tout orchestrer, tout régenter. Par exemple, acheter la récolte pour la revendre, créer une entreprise qui importe le carburant n'est pas le rôle de l''Etat. L'Etat doit plutôt libéraliser l'économie car il est régulateur et pas acteur. Le gouvernement devrait s'engager dans les affaire comme élaborateur des bonnes lois ,facilitateur de la concurrence et ne pas sujet de la  concurrence déloyale. Certains  entrepreneurs reçoivent des exonérations et .des devises facilement alors que d'autres sont pénalisés  dans un système de capitalisme de copinage. 

Parcem lance un appel vibrant au Gouvernement, au parti au pouvoir et à la population de faire la sortie du document vision 2040 et 2060 un acte tellement fatidique ,ne pas montrer qu'on fait avancer les affaires mais réellement en pratique continuer les contradictions constitue une offense de la réussite de la vision 2040-2060, a conclu Faustiin Ndikumana, Président de la Parcem.

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