UNICEF: Seul 62% des Burundais ont un accès basique à l’eau potable
Bujumbura, le 22 Mars, Gako News (Blog) Dans le budget de l’État du Burundi, le montant alloué à l’eau, l’hygiène et l’assainissement pour l’exercice 2023/2024, est de 45 milliards de francs burundais (BIF), soit 16 millions de dollars américains (USD), contre 36,4 milliards de BIF en 2022/2023, soit 18 millions de USD. Ce qui représente 1,1 % du budget total contre 1,5 % en 2022/2023, peut-t-on lire dans un communiqué de l'UNICEF Burundi rendu public ce vendredi 22 Mars à l'occasion de la Journée Internationale de l'eau célébrée sous le thème ''l’eau pour la paix''.
Avec le thème ''l’eau pour la paix'', l'UNICEF invite tout un chacun à prendre conscience que l’eau est non seulement une ressource à utiliser et dont on se dispute l’usage, mais aussi un droit humain, intrinsèque à tous les aspects de la vie. Lorsque l’eau est rare ou polluée, ou que certains n’y ont pas accès ou y ont un accès inégal, des tensions peuvent apparaître entre les populations dépourvues du service. De ce fait, l’eau peut être source de paix ou de conflit. Avec l'action de l'UNICEF Burundi,89 079 personnes, dont 45 917 femmes,4 établissements de santé et 34 écoles ( 19 229 élèves, dont 9 259 filles ) ont eu accès aux services basiques d’eau.
''Pour améliorer l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement et bâtir la paix entre les communautés comme prévu dans la Vision Burundi « Pays Émergent en 2040 et Pays Développé en 2060», il est crucial d’augmenter les allocations budgétaires pour ce secteur'', dit France Bégin, représentante de l’UNICEF au Burundi et a ajouté que dans le budget de l’État du Burundi, le montant alloué à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (EHA) pour l’exercice 2023/2024, est de 45 milliards de francs burundais (BIF), soit 16 millions de dollars américains (USD), contre 36,4 milliards de BIF en 2022/2023, soit 18 millions de USD. Ce qui représente 1,1 % du budget total contre 1,5 % en 2022/2023.
Fatoumata Tandiang, responsable de la communication, du plaidoyer et de l'information au sein de l'UNICEF Burundi a. dans ce communiqué, affirme qu'au niveau institutionnel, environ 46% des écoles ont un accès basique aux services d’eau et 70% des structures de santé ont un accès basique à l’eau potable .
Pour elle, classé 51-ème sur 163 pays dans le monde, le Burundi subit les effets du changement climatique, qui l’expose aux aléas, notamment les inondations, la sécheresse, les températures extrêmes, et à des pénuries d’eau qui réduisent les efforts communautaires et impactent les investissements dans le secteur, la qualité de l’eau et la disponibilité des services d’eau potable.
Ainsi, face à l’aggravation des effets du changement climatique et à la croissance démographique, il est urgent, que toutes les parties prenantes s’unissent pour protéger et conserver notre ressource la plus précieuse. Lorsque l’eau est rare ou polluée, ou que certains n’y ont pas accès ou y ont un accès inégal, des tensions peuvent apparaître entre les populations dépourvues du service. De ce fait, l’eau peut être source de paix ou de conflit.
Ainsi, France Bégin, a promis que L’UNICEF soutiendra la production de données probantes et accompagnera le Gouvernement et d’autres acteurs dans la mobilisation de ressources pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène, y compris auprès des mécanismes de financement climatique .
En 2023, grâce à l’appui de l’UNICEF, en partenariat avec le Ministère de l'Hydraulique, de l'Énergie et des Mines à travers l’Agence Burundaise de l’Hydraulique et de l’Assainissement en Milieu Rural (AHAMR) et la REGIDESO, des interventions ont été faites dans les provinces de Bujumbura-Mairie, Bujumbura, Cibitoke et Rumonge. Ainsi, 89 079 personnes, dont 45 917 femmes, ont eu accès aux services basiques d’eau grâce à la construction de quatre réseaux d'approvisionnement en eau gravitaires et résistants au climat. Quatre établissements de santé et 34 écoles ont été raccordés au réseau d'eau, ce qui a permis à 19 229 élèves, dont 9 259 filles d'en bénéficier.
Dans le cadre de la réponse humanitaire, l'UNICEF-Burundi a aussi appuyé la fourniture des systèmes durables d'approvisionnement en eau, en développant l'approvisionnement en eau dans les camps de déplacés et dans les zones urbaines et périurbaines de Bujumbura et les zones rurales environnantes touchées par les inondations et le choléra. Pour renforcer la paix et la cohésion sociale au tour de l’eau entre les communautés hôtes et les déplacés des effets du changement climatique, des séances de renforcement des capacités sur la bonne gestion a été organisées à l’endroit de 690 personnes membres de l’administration locale et des comités de gestion locaux dont 238 femmes.
"L'eau, lorsqu'elle est gérée de manière durable et équitable, peut être une source de paix et de prospérité. C'est aussi l'élément vital de l'agriculture, le principal moteur socio-économique pour des milliards de personnes", a déclaré Alvaro Lario, président du Fonds International de Développement agricole (FIDA) et président de l'ONU-Eau.
Selon le nouveau rapport publié par l'UNESCO, au nom de l'ONU-Eau, 2,2 milliards de personnes vivent encore aujourd'hui sans accès à une eau potable gérée en toute sécurité et 3,5 milliards n'ont pas accès à des installations sanitaires gérées en toute sécurité. L'objectif de l'ONU d'assurer cet accès pour tous d'ici 2030 est donc loin d'être atteint, et il est à craindre que ces inégalités continuent de se creuser.
Les experts en changement climatique affirment qu' entre 2002 et 2021, les sécheresses ont touché plus de 1,4 milliard de personnes. En 2022, près de la moitié de la population mondiale était confrontée à une grave pénurie d'eau pendant au moins une partie de l'année, tandis qu'un quart était confronté à des niveaux "extrêmement élevés" de stress hydrique, utilisant plus de 80 % de ses réserves annuelles renouvelables d'eau douce.
Concluant le communiqué ,Fatoumata Tandiang, responsable de la communication, du plaidoyer et de l'information dira que dans son nouveau document de programme pays 2024-2027, convenu avec le Gouvernement du Burundi, l’UNICEF entend renforcer son appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’eau potable et d’assainissement et d’assurance visant à rendre l’accès des enfants et des adolescents à des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EAH) gérés en toute sécurité, résilients au climat, sensibles au genre, durables et équitables, y compris dans les situations d’urgence humanitaire.
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