Burundi: Une révision budgétaire révélatrice d'une mauvaise gestion
Bujumbura, le 19 Decembre 2023 Gako News (Blog). La Parecem salue la prévision budgétaire mais la qualifie de signe éloquent d'une mauvaise gestion de la res publica.
Le Gouvernement a décidé de faire la prévision budgétaire après la publication du rapport trimestriel de l'exercice budgétaire en cours.
La prévision budgétaire exercice 2024 avait été recommandée par la Parcem. Le Gouvernement du Burundi l'a faite le 13 Décembre 2023 lors de son conseil des ministres. Elle a été saluée par les acteurs économiques dont la Parcem mais elle vient de révéler une mauvaise gestion de la chose publique. C'est, en substance, les mots de Fautin Ndikumana, Président de cette ONG locale vieille de 14 ans dans le domaine de l'économie au Burundi dans une conférence de press de ce lundi 18 Décembre 2023.
Avec l'analyse des mesures de révision, Faustin la salue parce que depuis l'exercice budgétaire il avait dit que la situation, la structure budgétaire surtout au niveau des recettes laissait des inquiétudes parce que les 700 milliards qu'il fallait financer couplaient avec une attente d'un appui de bailleurs de fonds de 900 milliards alors que si on analyse le déblocage ne s'est pas fait selon les attentes ce premier trimestre de l'exercice budgétaire. Le Gouvernement doit revoir ses dépenses. Mais, constate Faustin, ce qui se fait tend à éliminer l'investissement alors que la dette va crescendo.
Avec 1600 milliards de Fbu hypothétiques pour le budget 2024,avec les dépenses douteuses et non transparentes,avec la continuation des subventions sans études de rentabilité, Faustin doute de la voie de l'émergence prônée en 2040 au Burundi.
Dans cette conférence de presse, Faustin Ndikumana n'est pas allé par quatre chemins : Le Gouvernement du Burundi devrait reconnaitre officiellement la situation économique très difficile auquelle fait le pays et prendre des mesures pour redresser cette situation. Selon le rapport de la Banque centrale, le Gouvernement a contract
é une dette de 110 milliards de Fbu. Dans un style de '' je repete'', Faustin Ndikumana affirme que le Burundi ne peut pas en aucun cas sortir de sa '' crise économique'' en recourant uniquement aux taxes car celles sont exprimées en francs burundais qui ne peuvent pas payer les '' importations en provenance de la Chine, en France, en Turquie ou ailleurs. La dévaluation de la monnaie burundaise est venue mettre la poudre sur le feu.
Au chapitre des incompréhensions, Faustin note les administratifs qui défient les ordres de leurs supérieurs alors ces derniers sont sous ordre constitutionnel. Il comprend guerre la continuation de subventions des coopératives dont les études de rentabilité n'ont pas été faites scientifiquement.
Pour tout cela, la Parcem propose qu'il y ait une , d'abord, une commission ad hoc des experts de haut niveau pour voir l'analyse du budget actuel et certaines dépenses qui ont été fixées par rapport à l'orientation des politiques publiques, ensuite la rigueur et la discipline dans la gestion.
Au demeurant, martèle Faustin Ndikumana , le Gouvernement doit savoir qu'il faut une stratégie de mobilisation des ressources extérieures. ''Detrompez-vous, je le repète , la situation du Burundi est très difficile. On ne pourra pas faire face aux difficultés économiques même si on mobilise autant que faire se peut les recettes fiscales''.
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