Burundi : Ils demandent le retour de l'usage du vélo en ville
Bujumbura, le 11 Juin ,2024 Certains fonctionnaires de l'État, employés des ONGs, les commerçants et les piétons en général demandent au Ministère de l'intérieur le retour de l'usage du vélo en ville ayant constaté que ''l'Etat est un mauvais commerçant''.
'' Sí le ministère de l'intérieur a échoué de trouver la solution, qu'il donne la permission aux taxis vélos de travailler . Nous travaillons pour un chantier à Kinindo et à quelle heure nous allons nous présenter au travail. Hier , le chef nous a sanctionnés par une cotation de demie journée. La distance est longue . Que nos dirigeants aient pitié de nous. Nous avons des familles à nourrir, des enfants à envoyer à l'école, les prix grimpent. Nous ne savons pas à quel Saint se vouer '', a lancé un jeune maçon .
Probablement lassés et suite au manque des expressions et concepts ad hoc décrivant réellement la situation relative au manque carburant, certains média et communicateurs burundais ont fait l'option de mettre en jachère les nouvelles de ce secteur. Les autorités compétentes semblent, elles, opter pour le silence. Sur terrain, la situation est gravissime.
Ce mardi matin, une jeune femme enceinte rencontrée à 7h00 au petit marché de Gasenyi a confié au blog Gako News :'' J'habite près de Kwabusigo et mon poste d'attache se situe au quartier Asiatique. Je vais passer par le marché de Cotebu, rejoindre ainsi l'hôpital Prince Régent Charles. Je crois que je vais atteindre le Building Orée du Golf aux environs de 8h30. Je n'ai pas de choix. Où sont parti les vélos ?''.
Lundi soir, des sources indiquaient que le prix du bus a été, officieusement, revu à la hausse allant de 600 fbu à 1000 fbu par des chauffeurs qui ont créé des destinations comme Muyaga et Kwabusigo pour les passagers du nord de la capitale.
A l''arrêt bus Gasenyi en zone Gihosha, seuls deux taxis dont les conducteurs réclament 3.000 fbu par personne pour aller au marché de Cotebu. Des jeunes manchons descendus des collines surplombant la capitale économique au rythme de '' twahagenda n'amaguru n'ibitrato vy'ingata'' demandaient le retour immédiat de l'usage des vélos en ville.
'' Sí le ministère de l'intérieur a échoué de trouver la solution, qu'il donne la permission aux taxis vélos de travailler . Nous travaillons pour un chantier à Kinindo et à laquelle nous allons nous présenter au travail. Hier , le chef nous a sanctionnés par une cotation de demie journée. La distance est longue . Que nos dirigeants aient pitié de nous. Nous avons des familles à nourrir, des enfants à envoyer à l'école, les prix grimpent. Nous ne savons pas à quel Saint se vouer '', a lancé un de ces jeunes.
A la station de pompage Lygajas Oil appartenant à l'ancien président du sénat Ntisezerana Gabriel selon les conducteurs rencontrés sur place et qui avaient bravé l'ordre de la mairie interdisant de stationner près des situations de pompage sans carburant le désespoir se lisait sur les visages.'' None iyi modoka ndayikorere ku mutwe mu kuyitahana. Ni bagire ico bashaka'', a fistigé un chauffeur affamé car il avait ''passé toute la nuit dans son véhicule''
Route menant à la Gard du Nord, 7h du matin, 11 juin ,2024, Barinzigo JulienInterrogé à ce sujet, un employé de l'Université du Burundi qui avait laissé son véhicule au campus Kamenge a répondu:'' Si la parole est d'argent , le silence est d'or. Dans une conférence de presse , il y a une semaine, Kobako Gaspard, président du parti AND-Intadohoka se demandait où sont partis les 120 milliards et l'appui financier de l'union européenne injectés dans une nouvelle société mise en place par le Gouvernement du Burundi et dont l''objectif ultime était la commercialisation du carburant. ''Au Burundi , l'Etat est un mauvais commerçant'', disait cet ancien combattant''.
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