Un Institut Supérieur pour la Paix sera érigé au Mont Sion Gikungu
Ce sont deux projets différents même s' ils sont complémentaires. Nous avons le centre de la Paix qui regroupe tous ceux qui travaillent dans le domaine de sensibilisation, de mobilisation pour la paix et un projet parallèle , celui de l Ínstitut Supérieur pour la Paix qui sera construit au Mont Sion Gikungu , dixit Professeur Aloys Misago.
Plus de 250 personnes à majorité des jeunes venus des confessions religieuses et des partis politiques sont rencontrées à l'hôtel East Africa Hôtel dans ce forum dont les activités ont été rehaussées par l'évêque de Bururi, Mgr Niciteretse Salvator. Les administratifs comme le Gouverneur de la province Makamba, l'administrateur de la commune Nyanza-Lac avaient fait le déplacement pour cet événement . Plusieurs responsables des confessions religieuses, prêtres et pasteurs, des autorités tant militaires que policières étaient sur place.
L'Abbé Nintunze Jean Bosco de la Caritas Burundi qui est un instrument au ministère de la charité de l’Eglise qui dépend de la CECAB et constitue le réseau des Caritas diocésaines a exposé sur la recherche du bonheur. Pour lui, c'est facile de lé trouver: Il suffit de le créer et c'est possible. Parcourant les philosophes et grands penseurs qui ont discouru sur le bonheur , il interpelle les participants à savoir que le bonheur est un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité. Il ne suffit pas de ressentir un bref contentement pour être heureux. Une joie intense n’est pas le bonheur. Un plaisir éphémère non plus. Le bonheur est un état global. Il a conclu que l’humain heureux est comblé et qu'il vit une forme de plénitude.
Dans son exposé, le Professeur Aloys Misago a insisté sur la destruction des barrières entre les hommes, la discrimination et l'éxclusion . Partant des exemples parlants , il a montré comment le développement est impossible tant que les oppositions entre les acteurs sociaux persistent. Bref, il a montré qu'íl existe plus d'úne raisons pour les êtres humains d'être vraiment humains car l'espèce humaine est unique au monde. ''Quand un burundais a besoin du sang, on peut utiliser celui d'un Américain ou d'un chinois. Peut-on utiliser le sang d'úne vache?-a t-il demandé à une foule qui est reste suspendue à ses lèvres quand il a parlé, à base des images, l'évolution de l'homme.
L'évêque du diocèse catholique de Bururi , Mgr Niciteretse Salvator a interpellé les participants à travailler de concert pour atteindre un développement durable. Il a demandé aux jeunes ce qu'ils sont en train de faire pour asseoir la paix au lieu de demander toujours aux autorités ce qu'elles sont en train de faire.
Madame Ngozirazana Françoise a salué l'initiative des organisateurs de cet atelier mais a ajouté ne pas savoir comment la commune Nyanza-Lac prise pour la plus avancée en économie héberge encore des gens pauvres.
Répondant aux question des journalistes, le professeur Aloys Misago a fait savoir que le trio Atelier Ecole de la foi, SUMACO Burundi et Caritas Burundi ont deux projets différents même s' ils sont complémentaires. ''Nous avons le centre de la paix qui regroupe tous ceux qui travaillent dans le domaine de sensibilisation, de mobilisation pour la paix. On ne va pas délivrer de diplômes, on va donner des certificats. Ceux qui auront à sensibiliser , ils vont continuer à sensibiliser la population à vivre ensemble et à travailler pour la réconciliation de la population. Mais à côté de cela, il y a un projet parallèle c'est celui de Ínstitut Supérieur pour la paix qui sera construit à Mont Sion Gikungu''.
Pourquoi la création dún institut supérieur pour la Paix?
''C'est pour que ce qu'ón fait dans la sensibilisation puisse aussi être travaillé à un niveau scientifique . Les animateurs de la paix pourront se recycler et aller étudier tout ce qui est en rapport avec la paix et ils vont avoir des diplômes.Les lauréats de cet institut seront polyvalents car selon Aloys la paix c'est láutre nom de développement .ILs ne vont pas apprendre uniquement ce qui est en rapport avec la paix mais aussi ils vont apprendre ce qui est en rapport avec le développement, l'entrepreneuriat et la gestion des projets.
Pourquoi le choix de Mont Sion Gikungu et Nyanza-Lac pour les deux projets?
Le Professeur Aloys Misago ne va par quatre chemins : ''D'ábord Mont Sion Gikungu c'est la qu'ónt commencé ces ateliers de la paix et parce que comme je le disais pendant la conférence le 15 Aout on observait une multitude des gens c'est- à-dire qu'íl dépassaient les trois mille personnes à Mont Sion Gikungu et on s'est dit si tous ces gens qui font le pèlerinage seraient des chrétiens on aurait plus des problemes, le Burundi serait un paradis .On s'est demandé pourquoi les gens continuent à s'entretuer alors que ils vont chaque jour, chaque dimanche à l'Église, alors que les mosquees sont pleines tous les vendredis . On sést dit qu'il manque quelque chose, línstruction , la sensibilisation de vivre en paix c'est pourquoi on a commencé des conférences à Mont Sion Gikungu.
Parlant de Nyanza-lac, il a dit que c'est un lieu très spécial, un lieu où on trouve les gens qui viennent de tout le pays. Nyanza-lac c'est le pays en petit. Les réfugiés qui retournent au pays même s'íls viennent de l'íntérieur du pays, ils vont s'ínstaller à Nyanza-lac parce que c'est un peu facile d' y vivre avec le palmier à huile, la pêche et tout consort. Nyanza-Lac a une population plus dense: La moitié de la population de la province Makamba se retrouve à Nyanza-Lac. Et si vous observez l'histoire du Burundi , il n'y a aucune guerre qui n'a pas commencé à Nyanza-Lac. C'est une région qui est à la croisée des chemins, qui est accessible au Congo, accessible en Tanzanie et en Zambie. C'est pourquoi cette population a beaucoup de problèmes de vivre ensemble.
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